Christophe : « J’ai dit non à l’amour, j’ai choisi de fréquenter des prostituées »

Christophe est un client régulier de la prostitution, un mode de vie qu’il assume complètement. Le célibat reste pour lui, la voie royale, tant que sa libido peut s’exprimer lorsque le besoin se fait sentir. Il décrit, dans cette interview, les tenants et aboutissants d’un monde à part.

Pourquoi avoir choisi ce mode vie ?

J’ai tout simplement choisi la voie de la facilité. Je ne veux pas faire l’effort de passer des heures au resto, au ciné, en boîte pour séduire. Une call girl, c’est du direct, c’est simple, précis, concis… Autre critère et pas des moindres, le physique. Ces filles sont magnifiques, affriolantes, sorties tout droit de mes fantasmes. C’est un gage de qualité. Je peux ainsi me taper une bombe dont le regard n’aurait jamais effleuré le mien dans « la real life ». Ces filles s’intéressent plus aux traders qu’à un salarié d’auberge de jeunesse, c’est le jeu de la vie ma pauvre Lucette.

Mais tu as renoncé à toute forme de vie de couple ?

Je refuse la routine du couple, les concessions et la monogamie. Je suis libre de corps et d’esprit. Je refuse d’être un produit de la société et rentrer dans une case. Certains de mes amis fréquentent les prostituées tout en ayant femme et enfants. Ils répètent souvent ce fameux dicton : « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Ils veulent le beurre et l’argent du beurre mais c’est avant tout pour protéger leur couple et cette fameuse routine. Ils sont aussi soumis à certains standards, avoir un CDI, être propriétaire, être marié… Ils refusent de se dissocier de cette image notamment vis à vis de leur famille et leur entourage.

Comment décrirais-tu ta relation avec ces femmes ?

Il est difficile pour moi de parler de « relation » à proprement parler car je n’ai pas de fille régulière. Je ne fais que du « one shot ». Il m’arrive de discuter avec elles mais cela reste toujours très superficiel à l’image de leurs questions souvent orientées vie professionnelle et pognon. Après, il ne faut pas faire de généralité, certaines sont fort sympathiques. Mais je viens pour avoir du sexe, rien de plus, le reste est anecdotique. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Mes amis ont tissé une vraie relation avec certaines call girl. Ils dînent ensemble, discutent, peuvent se confier des choses intimes. On pourrait considérer que ce sont des maîtresses même si ce n’est pas le cas, étant donné le rapport pécuniaire qui existe.

Réalises-tu des fantasmes particuliers hormis l’aspect physique de la demoiselle ?

Non absolument pas, je reste dans du très classique, strip-tease, fellation et acte, la trilogie du samedi comme j’aime à l’appeler.

Certaines choses t’ont déjà choqué dans ce milieu ?

Généralement tout est cadré de A à Z, des gens sont chargés de veiller à ce que le business ne soit pas perturbé. Il m’est arrivé de voir un mac rôder. Il est discret mais son physique baraqué et tatoué et ses origines d’Europe de l’Est sont dissuasives pour le client qui voudrait, disons, faire du zèle. Récemment, pendant l’acte sexuel, j’ai aperçu de gros bleus sur le dos de la nana, elle avait dû passer un sale quart d’heure, mais honnêtement, c’est la seule fois que j’ai vu des traces de coups. Autre anecdote, une fille m’a confié avoir été braquée et son client tabassé lors d’une passe, le métier reste dangereux.

Tu fréquentes aussi beaucoup les hôtels, ce n’est pas un peu illégal pour ces établissements de favoriser le commerce du sexe ?

Dans les villes un peu huppées, les hôtels sont des centres névralgiques de la prostitution, le but est de remplir le calendrier, et quand des chambres sont louées 7 à 10 jours par des prostituées, le gérant ferme généralement les yeux. Business is business. On s’écarte de la légalité mais je pense que les forces de l’ordre ne s’intéressent pas trop à la question tant qu’il n’y a pas de débordement.

Tu as également testé les bordels en Europe, c’est le supermarché du sexe ?

Complètement, on t’ouvre les portes du Paradis. Elles sont belles, dansent en string sur des podiums, te flattent. Tu es le Prince du harem, tu perds aussi la notion du temps, tu es dans une autre sphère, un monde parallèle. Tu choisis celle qui te plaît, tu t’entends sur le prix et tu montes faire ce que tu as à faire.

Et au niveau de l’hygiène, c’est glauque ?

Du tout, les chambres sont propres, les draps changés, les sanitaires lavés. Il ne faut pas croire que c’est l’antre de l’immondice. La nana s’occupe de mettre la capote et veille à ce qu’il n’y ait pas de problème. C’est impeccable.

Finalement, ce n’est pas triste de renoncer à l’amour ?

Je ne peux pas me satisfaire d’une nana avec un physique moyen. Et je n’ai pas besoin de nouer une complicité avec quelqu’un. C’est très abrupt mais je suis heureux comme ça. Ma famille me demande parfois pourquoi je ne parle jamais de ma vie amoureuse, je réponds tout simplement que les désagréments du couple ne m’intéressent pas et le débat est clos.

Doctor Paper

Crédit : unjourdeplusaparis

Doctor Paper

Enchanté ! Mathieu Portogallo, alias Doctor Paper, pour vous faire lire ! J'ai toujours eu beaucoup de mal avec la bien-pensance, une donnée trop présente dans l’actualité mainstream. J'essaie donc d'écrire avec un peu plus d’objectivité et de punch que ce qui fourmille sur la Toile. Voici mon contact : mathieu.portogallo@gmail.com

4 Comments

  1. Vous appelez ça une vision novatrice? C’est une attitude aussi vieille que le patriarcat! Consommer des femmes comme des kleenex moyennant un peu d’argent sans se poser la moindre question, apercevoir les tauliers, les traces de coups et ne penser qu’à son plaisir personnel, c’est juste à gerber! Monsieur est « libre de corps et d’esprit » bien sûr, et la lutte contre la bien-pensance un excellent moyen de justifier toute les turpitudes!

  2. Un excrément, cet homme, sans aucune conscience politique concernant la condition des femmes ! Le monsieur, qui de surcroit est pour sûr au moins un peu plus âgé que les mannequins qu’il fréquente, se contente d’être tout autorisé par la phallocratie et ses sbires pendant que les femmes de son âge et de sa hideur sont laissées sur le carreau, sans une masse d’éphèbes dressés à disposition de leur caste.
    Vivement la mise à mort.

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