La sélection musicale du Doc’ 2015 > 19-11ème place

L’année 2015 touche doucement à sa fin. Il est temps de faire un compte-rendu musical de cette année riche en retours – parfois fracassants, parfois décevants – comme en nouveautés.

De Björk à Jean-Michel Jarre en passant par Muse ou encore Marilyn Manson, découvrez notre sélection des albums de l’année (pour le meilleur ou pour le pire…)

Cette semaine, nous rentrons un peu plus dans le vif du sujet avec des disques présentant une qualité supérieure à celle des galettes proposées vendredi dernier. De quoi donner des idées de cadeaux si vous êtes en retard (comme moi) !

19. The Chemical Brothers – Born in the Echoes

The Chemical Brothers

Les Chemical Brothers nous abreuvent d’une production démoniaque : beats qui martèlent, samples et synthés bouclés à foison, le tout dans une ambiance expérimentale et… exotique.

Les voix sont déformées, les structures musicales classiques sont sèchement rompues, les samples sont métamorphosés : Born in the Echoes n’obéit à aucune loi.
Il en résulte un disque peu accessible voire parfois indigeste, mais qui mérite qu’on lui accorde ses cinquante minutes d’attention.

18. Archive – Restriction

Archive

Malgré les bons moments que Restriction a à nous offrir (End of Our Days, Half Built Houses, Black and Blue…), force est de constater qu’il manque d’intensité.

Nous sommes clairement loin de l’âge d’or du groupe, probablement mis en couleur par You All Look the Same to Me et Noise, chacun d’une rare intensité. Archive version 2015 sonne un peu mou et le voyage manque d’ambition, mais donne néanmoins à l’auditeur quelques sonorités intéressantes à explorer écoute après écoute. Douces voix sur fonds de saturation, de filtres agressifs et de riffs de guitares ponctuels et inattendus sont au programme.

Restriction ne marquera pas l’histoire du trip-hop et ne satisfera pas l’ensemble des fans. De surcroît, il ne confiera ses quelques qualités qu’à ceux qui veulent bien les entendre.

17. David Duchovny – Hell or Highwater

David Duchovny

« Simple » et « aguicheur » : deux mots qui viennent immédiatement à l’esprit lors de l’écoute du premier album de l’acteur, désormais musicien, David Duchovny.

Vous le connaissiez en tant que Hank Moody pour Californication et Fox Mulder pour X-Files, le voici en tant que lui-même, avec cette fois-ci la casquette de chanteur. Ça ne lui va pas si mal, on se laisse porter par sa voix un poil « crooner » et par les flux de guitares pop rock mielleux et attendrissants.

Un disque léger, aérien même parfois, que l’on imagine sans mal tourner un jour de pluie réfugié au chaud sous la couette.

 

16. Ratatat – Magnifique

Ratatat

Ratatat signe une nouvelle création intéressante, évoquant le courant artistique Dadaïste : collages sonores entre nappes de synthétiseurs et rythmes dansants, samples divers et variés, dialogues de films distordant la mélodie…
Il en résulte un melting-pot réellement intéressant mais au léger arrière-goût d’inachevé, sans doute dû au parti pris et ses risques mêmes.

15. <PIG> VS Primitive Race – Long in the Tooth [EP]

PIG VS Primitive Race

Long in the Tooth marque le premier effort musical du « supergroupe » Primitive Race, en compagnie du personnage bien couillu qu’est Raymond Watts (<PIG>).

Si les trois titres exclusifs de l’EP (Long in the Tooth, Long Live Death, Come to Deutschland) sont d’une qualité, d’une force et d’un respect de l’univers de l’artiste indéniable, l’ensemble des remixes plombe sensiblement le niveau. On note peu d’exploration, de folie, et peu d’audace transparait à travers ces différentes versions, une ou deux exceptions mises à part.

On ressent un manque d’inspiration certain, et cela s’avère particulièrement frustrant au vu des invités de marque (Army of the Universe, Pop Will Eat Itself, Lords of Acid…). Cependant, les fans de rock indus devraient y trouver leur compte !

 

14. Killing Joke – Pylon

Killing Joke

Killing Joke rajoute une pierre à son colossal édifice discographique avec Pylon.

Et Killing Joke fait du Killing Joke. Force est de constater que le son atypique du groupe ne se bouscule pas trop pour offrir quelque chose de véritablement nouveau, à l’instar de MMXII, un tant soit peu plus « frais ».

Attention tout de même, l’album dispose malgré tout de son quota d’hymnes qui résonnent encore entre les oreilles après écoute, grâce à des riffs de guitares effrénés, saturés, réverbés, et une touche électronique minime mais greffée avec subtilité.

Si l’on ne peut féliciter la production en terme de nouveauté, on peut toutefois saluer la qualité constante que déverse le groupe à chaque nouvelle création.

 

13. Dead Soul – The Sheltering Sky

Dead Soul

ZZTop rencontre Killing Joke. Qu’est-ce que ça donne ? Dead Soul !

Des riffs de guitare stretchés par des reverbs saturées, une touche électronique et quelques accords bluesy couvrent les basses graves et profondes. Le tout porte une voix mélancolique, tourmentée, parfois même aérienne et sensible grâce à des effets et des zones d’accalmies judicieusement utilisés.

Une œuvre de rock singulière à découvrir, puisant autant dans les sonorités des groupes anciens que des groupes plus récents.

12. <PIG> VS Mc Lord of the Flies – Compound Eye Sessions [EP]

PIG VS Marc Heal

<PIG> a.k.a Raymond Watts ne se gêne pas pour intégrer cette sélection plutôt deux fois qu’une ! En effet, le personnage a sorti cette année un nouveau disque en compagnie de Marc Heal, 10 ans après le très musclé Pigmata.

On trouve deux titres exclusifs de chaque artiste ainsi que quatre remixes, pour un ensemble cohérent et de bonne facture. Un EP orienté electro-indus mordant affublé de furieux riffs de guitares et de lourds synthétiseurs.

The Lord of Lard est de retour, et ça fait du bien aux oreilles !

 

11. OVERWERK – Canon [EP]

OVERWERK

La recette d’OVERWERK reste inchangée mais elle continue de faire mouche : on parle ici d’électro punchy qui frappe fort ! Toutefois, Canon se veut plus évolutif et progressif dans ses compositions, aux durées quelque peu étirées par rapport aux précédentes publications musicales de l’artiste.

Les moments dansants et intenses suivent des passages plus harmonieux, avec une petite réserve de passages surprenants (exemple : l’orgue sur Toccata), affectant un relief génial pour les oreilles de tout amateur du genre.

À ne pas rater, surtout quand on sait que le prix de l’EP est libre et donc, par extension, potentiellement gratuit…

– On se retrouve vendredi prochain pour le fameux top 10 de cette sélection musicale de 2015. Que la force soit avec votre estomac (et, ne nous mentons pas, avec votre foie ^^ ).

Si vous avez raté la 25e-20e place, c’est par ici !

Doctor Psychotropic

Crédit de Une : journaldugeek.com

Doctor Psychotropic

J'erre entre les molécules et les espaces acculés, cliniques, hôtels, appartements solos de vingt mètres carrés. Pour palper mes os et me sentir exister.

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