« Dix ans de vente de cannabis et aucune condamnation »

Simon, le quart de siècle rugissant, termine son master 2 dans une école de commerce comme il en existe dans toute la France. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, donc, pour ce jeune fils de cadres supérieurs qui n’était pas destiné à la vente de shit. Sauf que l’homme a toujours été débrouillard. Dès 15 ans, il vendait déjà ses premières barrettes pour les potes du collège. Dix ans plus tard et toujours aucune condamnation au compteur,  il se livre au Doctor Cash, fraichement arrivé sur le site.

Simon, tu as 25 ans et tu vends du shit depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, ton business te rapporte plus de 500 euros/mois. Comment te débrouilles-tu ?

Simon : Écoute, assez simplement. Avec le temps, j’ai eu des fournisseurs attitrés qui ont fait leurs preuves et bien sûr, des clients réguliers. J’accueille la clientèle dans mon appart’ ou je les rencontre directement. On fait l’échange autour d’un verre et c’est réglé. C’est bien loin des films de gangsters !

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Parle-moi de la clientèle, il y a-t-il un profil type ?

Simon : Je suis en cinquième année d’école de commerce alors j’ai tendance à fréquenter des gens du même milieu, mais j’ai vraiment toutes sortes de clients : des couples de trentenaires, des quinqua divorcés, etc… Cependant, la plupart sont étudiants.

Pourquoi t’es tu lancé dans la vente de cannabis alors que tes parents ont réussi socialement ?

Simon : Je n’ai jamais aimé taxer de la thune à mes parents, avoir toujours des comptes à rendre et devoir avouer où le fric est passé, un peu comme les membres du Gouvernement aujourd’hui (rires). Vers 14 ans, j’ai commencé à fumer du shit et c’était impossible de constamment trouver de nouvelles excuses. Je me suis donc associé avec quelques potes pour acheter du cannabis moins cher et le revendre au bahut. C’était pas grand chose, 100€ pas plus, mais on pouvait fumer jusqu’à 20-30€ de matos comme bénéf’. Après, de fil en aiguille, tu prends l’habitude de ne plus le payer.

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Quand as-tu commencé à gagner et brasser un peu d’argent ?

Simon : Avec du recul, tout est allé à vitesse grand V. En 6 mois, on écoulait déjà 2 ou 3 plaquettes par mois (1 plaquette = 200G). J’ai étudié dans des bahuts privés avec beaucoup de fils à papa, on en a sacrément profité. On était un peu les fournisseurs officiels du collège, et au lycée, c’était à peu près pareil. Le permis de conduire nous a ensuite ouvert de nouveaux horizons plus lucratifs !

Tu n’as jamais eu de problèmes avec les flics ?

Simon : JAMAIS! Pas même une heure de garde à vue ou une boulette chopée sur moi. Mais le secret, c’est que je ne flambe jamais. Je mets beaucoup d’argent à gauche, à droite. Je me fringue normalement, surtout pour aller en cours ou au taf. Je ne peux pas m’amuser à me déguiser en petite racaille. Les mecs qui font ça ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Je préfère me fondre dans la masse tout simplement, comme monsieur tout le monde.

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Mais tes parents ne se sont jamais doutés de rien ?

Simon : Ma mère s’est bien doutée de quelque chose car je ne lui demandais jamais d’argent pour sortir. Je suis même persuadé qu’elle en a conscience, mais préfère ne pas se l’avouer. Après, c’est à moi de gérer les problèmes. C’est un risque que je prends depuis le début, mais si je ne me fais pas choper, personne n’en saura jamais rien et les vaches seront bien gardées. Ce business, ça va bien un moment, mais dès que j’ai le master en poche, je cherche un travail correspondant à mon niveau d’études et je tire un trait sur tout ça.

On dit que dans les milieux étudiants la cocaïne a tendance à remplacer la fumette, tu n’as jamais été tenté de passer un cap ?

Jamais de la vie, t’es fou?! Je n’y touche pas. Je n’en veux pas pour moi alors je ne vais pas me faire chier avec cette merde, je suis totalement contre. Je suis déjà passé à la beuh il y a 3 ans, alors qu’au début je ne vendais que du shit (rires). Non sérieusement, la coke n’est pas un bon plan !

Doctor Cash

Crédit : kombini.com

 

Doctor Cash

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