La sélection musicale du Doc’ 2015 > 10-01ère place

Terminée 2015 ! Le Doc’ fait le dernier compte-rendu musical de cette année riche en retours – parfois fracassants, parfois décevants – comme en nouveautés.

De Björk à Jean-Michel Jarre en passant par Muse ou encore Marilyn Manson, découvrez notre sélection des albums de l’année (pour le meilleur ou pour le pire…)

Cette fois-ci, on atteint le peloton de tête. Des disques d’une qualité absolue qui méritent tous d’être entendus en ce début d’année 2016, si vous n’avez pas eu l’occasion de tendre une oreille l’année dernière !

10. Ghost – Meliora

Ghost

Ghost a sorti son premier album Opus Eponymous en 2010 et a très rapidement trouvé son publique.

Leur troisième album Meliora est considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs disques de l’année, et on le comprend : le heavy metal de Ghost dévoile une facette symphonique un tantinet pop, appuyée par des choeurs, des nappes de synthés et d’orgues contribuant à faire du disque une œuvre à l’ambiance singulière, et pourtant très accessible pour tout néophyte du rock et du metal.

Le principal regret à l’égard du détenteur de la dixième place du classement est la durée de l’écoute, 41mn, qui pousse toutefois à relancer la lecture en boucle !

 09. John Carpenter – Lost Themes

John Carpenter

John Carpenter démontre qu’en plus de ses qualités de réalisateur de renom (Halloween, The Thing…), il possède de véritables capacités de composition musicale.

Loin de la plus angoissante néanmoins célèbre boucle de trois notes présente durant le film Halloween, Lost Themes est une collection très cohérente de petites perles expérimentales, évolutives et ambiantes. Aucun morceau ne pèche.

On se laisse ainsi volontiers embarquer par des morceaux tels que Vortex, Wraith ou encore Abyss, nous faisant voyager à travers un univers électronique sombre mais tout aussi somptueux.

 08. Primitive Race – Primitive Race

Primitive Race

Créé par Chris Kniker, ce nouveau projet multi-artistes est audacieux et bienvenu. Regroupant des personnalités issues de différentes scènes (metal, indus, EBM, electronica…) et de différents projets relativement connus dans le milieu (Skinny Puppy, PIG, Lords of Acid, Pop Will Eat Itself, Ministry…), l’album éponyme de Primitive Race se révèle malgré tout très cohérent.

Chacun ira de sa petite préférence selon les artistes concernés par telle ou telle piste, mais force est de constater que l’ensemble est équilibré, et qu’il dispose d’un univers sonore bien propre à Primitive Race.

Une belle performance qui mérite amplement d’être saluée et récompensée.

07. Tame Impala – Currents

Tame Impala

Currents flirt avec le rock psychédélique des années 70 et des sons électroniques typés 80’s, pour nous offrir un univers musical planant et envoûtant à souhait. La voix du chanteur se dépose comme une fleur sur cette véritable toile musicale.

Une œuvre qui évoquera certainement à plus d’un la signature de Pink Floyd. À écouter « sous influence » pour les plus intrépides… Trip garanti !

06. Björk – Vulnicura

Bjork

Un album extraterrestre qui risque de vous souffler. Vulnicura fourmille de détails et demeure terriblement humain dans son concept.

Le dernier bébé de Björk est organique, intense, chaud et froid, lumineux et sombre à la fois. Un authentique voyage dans l’intimité de l’artiste ainsi que dans son antre sentimentale, symbolisée par cette fissure caractéristique dans le thorax de la chanteuse sur la couverture de l’album.

Certains iront jusqu’à la comparer avec un vagin… Mais si tel est le cas, le concept de l’intimité et de la relation sentimentale serait renforcé sans perdre de crédit, bien au contraire…

05. Haujobb – Blendwerk

Haujobb

L’année 2015 propose décidément un grand cru de saveurs industrielles. La preuve avec Blendwerk du groupe allemand Haujobb, qui offre un album orienté electro-indus avec une touche minimale, qui à l’inverse de ce que l’on pourrait penser, sonne définitivement fort, puissant, aux beats et aux synthétiseurs écrasants.

04. Die Krupps – V: Metal Machine Music

Die Krupps

V: Metal Machine Music de Die Krupps offre un metal industriel rentre-dedans et puissant mais travaillé, aux samples et synthés judicieusement utilisés.

Le groupe tranche dans le vif et montre qu’il en a toujours dans le ventre après The Machinists of Joy, bien plus orienté EBM, et effectue ainsi un retour au style adopté dans les années 90.

V: Metal Machine Music est un disque jouissif à écouter. Les amateurs de metal, de grosses guitares pesantes et de samples froids y trouveront leur compte à coup sûr.

 03. Dave Gahan & Soulsavers – Angels & Ghosts

Dave Gahan

Si Dave Gahan est reconnu principalement pour son rôle de chanteur à la voix angélique de Depeche Mode, il serait dommage de passer à côté de sa discographie solo.

Angels & Ghosts marque sa collaboration avec le groupe anglais Soulsavers, délivrant un album très sensible, mélangeant subtilement des sons rock, électroniques ainsi que du gospel d’une teinte lumineuse.

Difficile de rester de marbre à l’écoute de cette pièce maitresse de l’année 2015.

02. IAMX – Metanoia

IAMX

Chris Corner se manifeste cette année avec Metanoia, un album sublime jusque dans son concept. Dans la Grèce antique, « metanoïa » signifiait une mutation, un changement fondamental de la forme et ou de l’esprit.

En onze pistes, nous suivons ainsi la métamorphose de l’artiste, dans un univers électronique tantôt brut et corsé, tantôt volatile et sacré. Depuis la détonation de No Maker Made Me jusqu’à la légèreté mélancolique de Wildest Wind, en passant par une explosion émotionnelle sur Oh Cruel Darkness Embrace Me, nos oreilles ne décrochent pas. On ricoche littéralement d’état d’âme en état d’âme.

Afin de vous donner une idée, Metanoia sonne comme un croisement entre Kiss + Swallow pour son aspect électronique, et Volatile Times pour son atmosphère psychotique. Un mélange de très bons crus en somme, mais qui se révèle parfaitement original et nouveau.

01. Marilyn Manson – The Pale Emperor

Marilyn Manson

Marilyn Manson effectue son grand retour. La shock-rockstar se retrouve affranchie de sa stagnation artistique. Il nous présente ainsi son nouvel allié musical, Tyler Bates, rencontré sur le tournage de Californication où il tenait son propre rôle pour une saison.

Le glam rock, le blues et le heavy metal se côtoient avec brio dans une emprunte crasseuse fidèle à l’univers du Révérend, tout en y insufflant un grand air de renouveau : les musiques sont plus vivantes, viscérales, parfois inquiétantes, le synthétiseur étant utilisé avec parcimonie mais avec une grande justesse, et est par conséquent véritablement enrichissant. S’en dégage alors des atmosphères cinématographiques profondes et bienvenues.

The Pale Emperor est assurément le disque que les fans attendaient depuis longue date !

Si vous avez raté la 25e-20e place, c’est par ici !
Quant à la 19e-11e place, c’est par là !

Doctor Psychotropic

Crédit de Une : journaldugeek.com

Doctor Psychotropic

J'erre entre les molécules et les espaces acculés, cliniques, hôtels, appartements solos de vingt mètres carrés. Pour palper mes os et me sentir exister.

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